Il n’est pas rare de voir des parents accueillir leur enfant adulte à la maison pour plusieurs raisons. Ce retour a d’ailleurs été baptisé ‘’génération boomerang’’ du fait des difficultés qu’il peut causer entre parents et enfant. Vous lisez cet article parce que vous craignez que les choses ne se passent pas bien en de telles circonstances. Voici quelques pistes pour comprendre cette situation et vivre au mieux cette cohabitation qui commence !
Un mariage qui a mal tourné, le stress dû face aux exigences de la vie d’adulte, les chagrins d’amour difficiles à panser, les difficultés financières, la dureté de la vie en solo… Autant de raisons pouvant pousser votre fils ou votre fille adulte à réélire domicile chez vous.
Bien entendu, d’aucune manière, il ne faudrait confondre le retour à la maison d’un quarantenaire à celui d’un jeune étudiant qui rencontre des difficultés d’adaptation à sa nouvelle vie loin des parents. Dans la même logique, une personne qui vient de faire ses premiers pas dans la vie active et qui n’arrive pas à s’insérer peut aussi revenir à ses parents.
Bien que la logique qui les pousse au retour, celle de trouver une certaine protection auprès des parents, semble être la même, ce sont des situations qui ne se ressemblent pas. Alors que vous avez assuré leur éducation pendant des décennies, vous méritez de vous reposer et de ne plus avoir à vous occuper d’eux. Toutefois, cela ne vous soustrait pas de ‘’l’obligation’’ de lui fournir l’aide financière et le soutien dont il a besoin, surtout si vous en êtes toujours capables.
Cette nouvelle cohabitation entre parents et enfant adulte peut paraître complexe en raison de ce qu’elle s’apparente à un éventuel retour en arrière. Car, le départ du foyer parental du dernier enfant a engendré chez les parents un sentiment de solitude. Ceux-ci ont alors pris un temps considérable pour recréer leur quotidien. Ainsi, le retour à la maison peut les contraindre à revoir leur rythme de vie habituel et les amener à adopter de nouvelles habitudes.
Outre cet impact qu’on peut qualifier de « psychologique », cette situation peut donner lieu à une surcharge de tâches. Alors que le départ des enfants avait déchargé maman des tâches ménagères, elle se retrouve, une fois encore, avec sa santé fragile et déclinante, à être débordée par le surplus de travail à faire.
Cette difficulté s’illustre d’ailleurs à travers le film ‘’TANGUY’’ avec Jeannine qui a vu son fils quitter la maison en étant adolescent, mais revenir 5 ans plus tard en jeune adulte. Cette mère pensait retrouver son enfant tel qu’elle l’a vu partir. Mais, elle a fini par se faire à l’idée qu’il lui fallait son autonomie pour que la cohabitation puisse être des plus plaisantes.
Vous devez néanmoins adopter les bons gestes qui suivent pour gérer au mieux ce retour.
Une cohabitation réussie nécessite quelques règles auxquelles il doit se plier avant son installation à la maison. Faites alors comprendre à votre enfant qu’il n’est pas à l’auberge.
Au besoin, faites-lui payer un loyer, une partie des courses et des factures d’eau, d’électricité et de chauffage, à hauteur bien sûr de ses revenus s’il est salarié.
Aménagez-lui une chambre pour qu’il ait son espace à lui seul. Ne lui permettez surtout pas de se prélasser à longueur de journée dans votre canapé. Il pourrait se croire chez lui.
Soyez un soutien pour votre enfant, mais ne devenez pas la nounou des petits-enfants, la femme à tout faire de la maison, la cuisinière, celle qui s’occupe de la lessive…
Ne l’infantilisez pas au risque d’en faire un Tanguy.
1re erreur à éviter : se priver de se faire plaisir quand il le faut. Envie de transformer la chambre de votre enfant en atelier ? Faites-le qu’il lui déplaise ou pas. C’est à vous de disposer de vos pièces comme il vous convient.
2e erreur à ne point commettre : lui demander des comptes. C’est un adulte accompli maintenant et bien qu’il vive chez vous, il n’est pas obligé d’obéir à toutes vos demandes. Sinon, il se sentirait en prison. Ce n’est certainement pas ce que vous voulez.
3e : ne pas s’immiscer dans sa vie parentale. Vous n’avez pas le droit d’assurer à sa place l’éducation de ses enfants, à moins qu’il/elle vous le demande.
Ces conseils sont à suivre pour passer d’agréables moments avec votre enfant adulte et vos petits-enfants !
